Forced Entertainment

Real Magic

Archive 2017
Théâtre

Mise en scène, Tim Etchells
Conception et interprétation, Jerry Killick, Richard Lowdon et Claire Marshall
Avec la contribution de Robin Arthur et Cathy Naden
Lumières, Jim Harrison
Scénographie, Richard Lowdon
Musique électronique et montage son, John Avery
Loops, Tim Etchells
Grave, issu de la Fantaisie nº1 en si bémol majeur de Telemann (interprétation Aisha Orazbayeva)
Production Forced Entertainment
Coproduction PACT Zollverein (Essen) ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Künsterlhaus Moustonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Tanzquartier Wien ; Attenborough Centre for the Creative Arts – University of Sussex et the Spalding Gray Consortium – On the boards (Seattle) ; Performance Space 122 (New York) ; Walker Art Center (Minneapolis) ; The Andy Warhol Museum (Pittsburgh)
Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 4 mai 2016 à PACT Zollverein (Essen)

« La télévision trash rencontre Beckett », avait titré la presse. Drôle et troublant, Real Magic, le dernier spectacle du collectif anglais Forced Entertainment, prend trois acteurs au piège d’une scène sans cesse répétée et transformée, où l’imagination règne.
Sur fond de rires et d’applaudissements enregistrés, les personnages de Real Magic, tout droit sortis de l’univers des jeux télévisés ou d’un cabaret absurde, doivent deviner une réponse qui leur échappe. Au fil du spectacle, ils échangent rôles, places et costumes avec une ingéniosité comique qui met à l’honneur la culture pop – non sans une dose de second degré. La compagnie fondée en 1984, originaire de Sheffield, n’en est plus à son coup d’essai à Paris. Régulièrement invitée par le Festival d’Automne à Paris, elle multiplie les propositions surprenantes. Son nom en forme d’oxymore, « divertissement forcé », le dit bien : sous l’égide de son directeur artistique, Tim Etchells, la troupe aime à amuser le public tout en interrogeant le sens de ce qu’il voit sur scène. Achevé dans les semaines qui ont précédé le vote du Brexit en 2016, Real Magic parle en creux du monde dans lequel Forced Entertainment crée. À travers cette partie « où il n’y a que des perdants », ce sont aussi les miroirs aux alouettes du capitalisme à l’ère de Trump qui sont visés. Le jeu, sur scène comme dans la vie, est faussé : Forced Entertainment s’y adonne joyeusement, mais avec lucidité.

Public sourd et malentendant : ce spectacle est surtitré en français.